Toit et joie et tous ceux qui sont seuls…

Publié le par Tina

…Face à l’absurdité de l’administration qui autorise la construction d’un immeuble de 6 étages dans une zone pavillonnaire en dépit d’un avis négatif qui aurait été émis par le service des carrières.

L'histoire :
A l'angle des rues Benserade et Gabriel Péri se trouvait une ruine dont les restes calcinés défiguraient depuis de nombreuses années le lieu, s'ajoutant à la trouée de l'autoroute. Le nouveau millénaire arrive et enfin le terrain est racheté, ainsi que quelques parcelles voisines et voilà que fleurit un immense écriteau promettant 6 étages de logements pour les postiers. Merveilleuse nouvelle ! Ils ont comme tout un chacun le droit à un logement décent.

Seulement voilà, ce projet s'inscrit dans un quartier où voisinent de modestes pavillons avec de petits immeubles de trois à quatre étages. Le projet prévoit la hauteur maximum du PLU, à savoir 21 mètres de haut ! Immédiatement accolé à deux autres pavillons de 7-8 mètres maximum, la rupture est flagrante.

Certes, le PLU récemment adopté (malgré de nombreuses réserves émises sur le cahier d’enquête publique) permet ce genre d’aberrations architecturales au nom du logement pour tous. Mais un peu plus d'harmonie dans l'urbanisme serait le bienvenu, surtout dans une ville où celle-ci a si souvent été bafouée : Chaperon Vert, Frileuse...

Quelques intégrations réussies dans le paysage auraient pourtant pu servir d'exemple aux architectes comme le petit immeuble paysager près du 162, derrière la rue du Soleil Levant, la Chamoiserie ou encore le Moulin de la Roche qui s'intègrent parfaitement au paysage et donnent une image de "bon-vivre".

"Il faudrait forcer les architectes à vivre dans les immeubles qu'ils ont dessiné !"

Six étages plus trois en sous-sol, dans une zone qui a déjà subi des dégâts (deux maisons restent inhabitables rue Jean-Louis), c'est un sacré pari pour la technologie, même si on assure haut et fort que bâtir une tour sur un mouchoir de poche est tout ce qu'il y a de plus normal.

Il ne restera plus au voisinage qu’à épier les fissures occasionnées par le chantier et de compter les 18 balcons avec vue imprenable sur les jardinets.

Vive l’urbanisme moderne et éclairé !

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